MAXIM EMELIANYTCHEV à l'AUDITORIUM DE LYON : Une leçon d'orchestre magistrale
Un concert Expresso transformé en véritable Leçon par un chef d'orchestre russe jeune et doué :
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, vue extérieure de l'Auditorium MAURICE RAVEL LYON |
Même
pas 30 ans et déjà chef d'orchestre ? Longiligne, alerte, malicieux, un brin
juvénile, le Russe Maxim EMELIANYTCHEV a appris à diriger un orchestre dès
l'âge de 12 ans. Lauréat du Masque d'Or pour clavecin dans les Noces de Figaro
à l'Opéra de PERN, il dirige l'Opéra il Pomo d'Oro et celui des jeunes de
NIJNY-NOVGOROD, là où il a fait ses premiers pas. C'est une leçon d'orchestre magistrale
que Maxim a donné au public lyonnais en ce vendredi 19 janvier 2018 à l'Auditorium Maurice RAVEL de LYON, leur
faisant découvrir des oeuvres pour piano, non pas seulement instrumentées mais ensuite
orchestrées à partir des partitions des plus grands.
Un concert Expresso fortissimo ! !
Sources : Programme AUDITORIUM de LYON, concert Expresso 19/01/2018 |
Des
oeuvres courtes mais puissantes
Avec "Forlane" de RAVEL,
extraite du "Tombeau de Couperin", et "Arabesques" extraites des "Heures persanes" de KOECHLIN, Maxim EMELIANYTCHEV au piano, a exprimé
un toucher à la fois délicat et très puissant.
Accompagné par l'Orchestre National de Lyon, il éveille ensuite les deux oeuvres en donnant des tonalités, des couleurs, un rythme. Sans baguette, à main levée, il dispose d'une main de maître au doigté exemplaire : geste franc et direct, main souple déployée telle une fleur ou doigt pointé plus directif, il appelle les instruments un à un, par groupe, par famille ou un musicien en solo comme s'il caressait chaque son attendu. Il ressemble à un magicien qui compose une potion du bonheur, le filtre qui nous mène au plaisir musical. Et le tout avec une totale maîtrise de la partition qu'il connait par coeur, que se soit en version pour piano ou orchestre, tel un grand gastronome qui cuisine sans recette.
Accompagné par l'Orchestre National de Lyon, il éveille ensuite les deux oeuvres en donnant des tonalités, des couleurs, un rythme. Sans baguette, à main levée, il dispose d'une main de maître au doigté exemplaire : geste franc et direct, main souple déployée telle une fleur ou doigt pointé plus directif, il appelle les instruments un à un, par groupe, par famille ou un musicien en solo comme s'il caressait chaque son attendu. Il ressemble à un magicien qui compose une potion du bonheur, le filtre qui nous mène au plaisir musical. Et le tout avec une totale maîtrise de la partition qu'il connait par coeur, que se soit en version pour piano ou orchestre, tel un grand gastronome qui cuisine sans recette.
Sources : Photo panoramique de la salle de l'Auditorium de LYON, prise par Sandrine RAMBAUDJ, le 19/01/2018 |
Son interprétation de la "Gymnopédie N° 3" de Erik SATIE a hypnotisé l'Auditorium, suspendu à chaque touche, à chaque son, comme si chaque seconde se décomptait en heure. Un moment du temps présent, plein de nostalgie et de méditation. L'orchestration de Claude DEBUSSY a illuminé ensuite l'œuvre et la salle elle-même.
Son interprétation de la "Gymnopédie N° 3" de Erik SATIE a hypnotisé l'Auditorium, suspendu à chaque touche, à chaque son, comme si chaque seconde se décomptait en heure. Un moment du temps présent, plein de nostalgie et de méditation. L'orchestration de Claude DEBUSSY a illuminé ensuite l'œuvre et la salle elle-même.
Deux
orchestrations d'oeuvres de MOUSSORGSKY
Mais c'est surtout dans les oeuvres de son
compatriote romantique du Groupe des 5, Modest MOUSSORGSKY
que l'ONL sous la baguette de Maxim a pu exprimer toute la palette de couleurs
orchestrales avec un brio à couper le souffle. Maxim redonne vie aux "Tableaux
d'une exposition", composés en 1874 par MOUSSORGSKY,
véritable hommage à l'oeuvre de son ami HARTMANN,
disparu trop tôt. Deux pièces de cette musique à programme comme "Limoges", le
marché foisonnant, joyeux et bruyant, puis "Catacombes" oeuvre plus dramatique
voire ténébreuse où le compositeur projette HARTMANN visitant Paris, au son du
tuba. Pièces virtuoses et techniques au piano, orchestrées par RAVEL en 1922. Vents, cuivres, bois
exposent leur lecture de la partition tour à tour, pour ensuite s'entremêler. Je vous conseille ce CD chez DECCA datant de 1987, pour écouter ces Tableaux d'une exposition, avec l'Orchestre symphonique de MONTREAL.
"La nuit de la St Jean sur le Mont Chauve" a été ensuite présentée dans deux orchestrations, un début de version de MOUSSORGSKY, que son ami RIMSKY-KORSAKOV terminera et remaniera même après sa mort. La version de RIMSKY-KORSAKOV est d'une étonnante richesse, pleine de force, quasi- tonitruante avec un final d'une remarquable douceur qui s'oppose à la diablerie du poème symphonique. On reconnait dans la mélodie principale, des inspirations du folklore russe, cher à MOUSSORGSKY. La montagne russe de l'UKRAINE, prés de KIEV, a vu les mauvais esprits, les êtres malfaisants et autres sorcières, se déchainer dans une nuit de sabbat, la fameuse grande fête démoniaque. Les violons nous emportent dans ce tourbillon inquiétant mais ô combien envoûtant. Je vous conseille aussi d'écouter le CD ci-dessus aux Editions DECCA, un enregistrement datant de 1987 par l'Orchestre symphonique de MONTREAL avec Charles DUTOIT à la direction. L'orchestration est bien celle de RIMSKY-KORSAKOV pour la Nuit sur le Mont Chauve.Un vrai bonheur.
Philippe CATHE, professeur de musicologie a commenté chaque oeuvre pour en faire comprendre les grands principes de l'orchestration, à partir des versions pour piano.
Sources : Couverture CD, musiques MOUSSORGSKY, DECCA, 1987 |
"La nuit de la St Jean sur le Mont Chauve" a été ensuite présentée dans deux orchestrations, un début de version de MOUSSORGSKY, que son ami RIMSKY-KORSAKOV terminera et remaniera même après sa mort. La version de RIMSKY-KORSAKOV est d'une étonnante richesse, pleine de force, quasi- tonitruante avec un final d'une remarquable douceur qui s'oppose à la diablerie du poème symphonique. On reconnait dans la mélodie principale, des inspirations du folklore russe, cher à MOUSSORGSKY. La montagne russe de l'UKRAINE, prés de KIEV, a vu les mauvais esprits, les êtres malfaisants et autres sorcières, se déchainer dans une nuit de sabbat, la fameuse grande fête démoniaque. Les violons nous emportent dans ce tourbillon inquiétant mais ô combien envoûtant. Je vous conseille aussi d'écouter le CD ci-dessus aux Editions DECCA, un enregistrement datant de 1987 par l'Orchestre symphonique de MONTREAL avec Charles DUTOIT à la direction. L'orchestration est bien celle de RIMSKY-KORSAKOV pour la Nuit sur le Mont Chauve.Un vrai bonheur.
Philippe CATHE, professeur de musicologie a commenté chaque oeuvre pour en faire comprendre les grands principes de l'orchestration, à partir des versions pour piano.
En tout cas, piano ou orchestre, Maxim EMELIANYTCHEV a montré qu'il
était capable de briller dans les deux domaines et de faire naitre l'émotion.
Une belle carrière s'ouvre à lui. Quant' au spectateur, il n'a plus qu'à faire son choix entre les deux versions
ou apprécier les deux qui au fond se complètent et permettent d'enrichir les
oeuvres. Une manière de les redécouvrir à chaque fois, comme si elles étaient
nouvelles.
Une jolie saison 2017/2018 à l'Auditorium de LYON, à découvrir tout au long de cette année, ensemble.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, salle de concert, AUDITORIUM LYON |
Une jolie saison 2017/2018 à l'Auditorium de LYON, à découvrir tout au long de cette année, ensemble.
Pour mieux me connaitre, voir mon site personnel :
VOIR AUSSI MA CHAINE YOUTUBE MUSICA DANSE :
Le Ballet russe SPARTACUS :
L'histoire du concerto pour la main gauche
L'histoire d'une danse russe traditionnelle, le khorovod
L'histoire de la symphonie 25 de MOZART
La Symphonie du Seigneur des Anneaux d'Howard SHORE
Commentaires
Enregistrer un commentaire