BALLETS CARMEN ET L'ARLESIENNE A L'OPERA DE LYON
L'ARLESIENNE et CARMEN, deux ballets néoclassiques
à
l'Opéra de LYON
Sources : Photo de l'entrée de Opéra de Lyon, novembre 2017, prise par Sandrine RAMBAUDJ |
UNE
ARLESIENNE TOUT EN RAFFINEMENT
Quelques
brins de lavande, un bouquet de tournesol, un joli petit mas, la Montagne de la
Victoire au loin, un tableau de Van GOGH, ça sentait bon la Provence de DAUDET du
19ème siècle, dans le ballet de l'Arlésienne, en ce mercredi 22 novembre 2017 à
l'Opéra de LYON à 20H. Et la musique ensoleillée de BIZET a fait tournoyer 16
danseurs dans une farandole, autour du couple de Vivette et Frédéri incarnés
par Kristina BENTZ et Tyler GALSTER du ballet de l'Opéra de LYON.
Une histoire d'amour où Frédéri n'arrive pas à oublier son Arlésienne même avec toute la tendresse de sa nouvelle compagne Vivette. Et le groupe de danseurs est pris à témoin, tentant de réconforter Frédéri et de le rapprocher de Vivette. Mais la douleur est trop grande et insurmontable jusqu'au drame final où Frédéri meurt d'avoir trop aimé sans l'avoir été en retour, du moins par celle que son coeur avait choisi.
L'ouverture, montre un corps de ballet à l'unisson avec des alignements
impeccables, des décalages symétriques, des gestes en écho, des lignes
horizontales larges, des pointes délicates. Pour avoir déjà vu ce même ballet en 2015, année de son
entrée au répertoire de l'Opéra de Lyon, j'ai trouvé que la troupe avait gagné
en maîtrise tant sur le plan technique que sur le plan de l'interprétation. Une
gestuelle coordonnée et des visages exprimant la joie ou l'inquiétude.
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Car chez Roland PETIT, la danse jouée se veut expressive par le corps et aussi par l'émotion qui se dégage des visages. Le solo final tragique de Frédéri, perdu par son désespoir et son délire, était rythmé en crescendo par des grands sauts, des pirouettes légères tels les battements de son coeur meurtri jusqu'au saut dramatique dans le vide.
Source : paysage de Provence, pixabay.com |
Une histoire d'amour où Frédéri n'arrive pas à oublier son Arlésienne même avec toute la tendresse de sa nouvelle compagne Vivette. Et le groupe de danseurs est pris à témoin, tentant de réconforter Frédéri et de le rapprocher de Vivette. Mais la douleur est trop grande et insurmontable jusqu'au drame final où Frédéri meurt d'avoir trop aimé sans l'avoir été en retour, du moins par celle que son coeur avait choisi.
Sources : pointes alignées, pixabay.com |
Car chez Roland PETIT, la danse jouée se veut expressive par le corps et aussi par l'émotion qui se dégage des visages. Le solo final tragique de Frédéri, perdu par son désespoir et son délire, était rythmé en crescendo par des grands sauts, des pirouettes légères tels les battements de son coeur meurtri jusqu'au saut dramatique dans le vide.
Sources : Chaussons, roses et partitions, pixabay.com |
UNE
CARMEN EFFRONTEE ET SEXY
Puis,
place au grand spectacle avec CARMEN, chorégraphiée par Roland PETIT en 5
parties, avec pour rôle principaux : Carmen interprétée par Jacqueline BABY de
l'Opéra de Lyon et Don José avec Michele SATRIANO du ballet du Théâtre de
l'Opéra de ROME. Deux belles personnalités et un corps de ballet énergique et
joyeux qui ont fait le bonheur des spectateurs.
Sources : Une Carmen d'Opéra, pixabay.com |
Dès le début, sur une place devant la Manufacture
des Tabacs, le corps de ballet est actif et Carmen déclenche une bagarre
affirmant déjà son esprit rebelle.
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Dans la scène de la taverne, la variation de
Don José, seul au milieu du groupe et en attitude de toréador, puis la
variation de Carmen avec son éventail, son jeu de bassin et ses petites menées
courues, annoncent la virtuosité technique du couple et présagent de l'issue
fatale. Dans Carmen, ça fume sur scène, ça flirte, ça brave les interdits, le
classique se libère, tout comme les personnages. Une Carmen rebelle à souhait.
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La scène de la chambre était
d'une beauté à l'état pur. C'était le pas de deux de la Passion, suggestif et
sensuel mais sans vulgarité dans un décor minimaliste propre à Roland PETIT,
une chaise, un lit, une fenêtre...
J'ai pu apprécier les arabesques inclinées lifariennes, la prouesse acrobatique du danseur, les mouvements en ciseaux, les jeux de l'en dedans et de l'en dehors. Accord parfait entre les deux partenaires. La scène où Don José tue pour Carmen et devient contrebandier à son tour, cèle le destin de Carmen et l'issue fatale sans possible retour. La dernière scène exécutée tambour battant dans une atmosphère de corrida s'apparente à la mise à mort du taureau avec une animalité dans le mouvement et Roland PETIT accentue le côté toréador de Don José interprété une autre soirée par Edi BLLOSHMI.
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Le spectateur assiste à la mort de Carmen représentée comme à son
époque sous tension musculaire. Le drame se clôt sous la nuée d'applaudissements
d'un public lyonnais enflammé.
Une Carmen superbe, espiègle, insoumise, digne de Zizi JEANMAIRE, incarnée par Jacqueline BABY que je connaissais pour l'avoir vu répéter lors de Brigades du ballet. Cheveux courts, corset, pointes dynamiques et outrepassées.
Voici donc Jacqueline BABY, notre Carmen lors d'une répétition de danse d'un ballet contemporain "I new then" le 22 mars 2017, que vous pouvez retrouver dans la rubrique Danse de ce blog : ballet I new then
Un Don José élégant, ténébreux, impétueux, interprété par Michele SATRIANO que j'ai découvert et que je vous présente en quelques mots. Les éléments biographiques recueillis à son sujet sont en Italien et je me permet de vous les traduire :
Michele SATRIANO est né à Potenza en Italie. Il a 11 ans quand il entre à l'Ecole de danse du ballet du théâtre de la Scala à Milan. Diplômé en 2009, il entre dans le corps de ballet de Zürich puis au Tulsa Ballet des Etats-Unis. En 2011, il fait partie du ballet du Maggio Musicali Fiorentino où il a interprété le rôle de soliste et de premier danseur dans le ballet la Sylphide, les 6 danses de KYLIAN, Steptext de FORSYTHE avec Sylvie GUILHEM pour partenaire. Soliste, il est actuellement au corps de ballet du Théâtre de l'Opéra de ROME. Il a dansé récemment avec l'étoile Eléonora ABBAGNATO dans une Carmen revisitée par Amédeo AMODIO.
Sources : Affiche dossier de presse, Opéra de LYON, 2017 |
J'ai pu apprécier les arabesques inclinées lifariennes, la prouesse acrobatique du danseur, les mouvements en ciseaux, les jeux de l'en dedans et de l'en dehors. Accord parfait entre les deux partenaires. La scène où Don José tue pour Carmen et devient contrebandier à son tour, cèle le destin de Carmen et l'issue fatale sans possible retour. La dernière scène exécutée tambour battant dans une atmosphère de corrida s'apparente à la mise à mort du taureau avec une animalité dans le mouvement et Roland PETIT accentue le côté toréador de Don José interprété une autre soirée par Edi BLLOSHMI.
Sources : Affiche du ballet en 2015, Opéra de Lyon |
Une Carmen superbe, espiègle, insoumise, digne de Zizi JEANMAIRE, incarnée par Jacqueline BABY que je connaissais pour l'avoir vu répéter lors de Brigades du ballet. Cheveux courts, corset, pointes dynamiques et outrepassées.
Sources : Wikimedia commons, Zizi JEANMAIRE |
Sources : photo prise par Sandrine RAMBAUDJ le 22 mars 2017 |
Voici donc Jacqueline BABY, notre Carmen lors d'une répétition de danse d'un ballet contemporain "I new then" le 22 mars 2017, que vous pouvez retrouver dans la rubrique Danse de ce blog : ballet I new then
Un Don José élégant, ténébreux, impétueux, interprété par Michele SATRIANO que j'ai découvert et que je vous présente en quelques mots. Les éléments biographiques recueillis à son sujet sont en Italien et je me permet de vous les traduire :
Michele SATRIANO est né à Potenza en Italie. Il a 11 ans quand il entre à l'Ecole de danse du ballet du théâtre de la Scala à Milan. Diplômé en 2009, il entre dans le corps de ballet de Zürich puis au Tulsa Ballet des Etats-Unis. En 2011, il fait partie du ballet du Maggio Musicali Fiorentino où il a interprété le rôle de soliste et de premier danseur dans le ballet la Sylphide, les 6 danses de KYLIAN, Steptext de FORSYTHE avec Sylvie GUILHEM pour partenaire. Soliste, il est actuellement au corps de ballet du Théâtre de l'Opéra de ROME. Il a dansé récemment avec l'étoile Eléonora ABBAGNATO dans une Carmen revisitée par Amédeo AMODIO.
Sources : affiche du ballet Carmen, Opéra de Lyon, 2017 |
Deux ballets magiques auxquels j'ai pu préparer et emmener 17 élèves afin qu'ils fassent la connaissance avec cet art. Cela m'a réjouit de les voir déconnecter de leur portable pendant 2h et de voir leurs yeux briller de joie. Ils avaient "des étoiles dans les yeux". Deux ballets sous le signe de la passion qui démontrent encore toute leur modernité.
Sources : pixabay.com |
Sources : Opéra de Lyon illuminé le soir du ballet, photo prise par Sandrine RAMBAUDJ |
Pour aller plus loin :
Visite avec moi l'Opéra de Lyon sur ma chaîne YOUTUBE MUSICA DANSE :
Cliquez ici pour le récit des répétitions du ballet de l'Opéra de LYON dans ce blog :
Brigades du ballet
Cliquez ici pour un point sur la Danse néoclassique dans CARMEN et l'Arlésienne :
Soirée rouge passion
Retrouvez mes publications de danse dans le site du Blog du Petit Bulletin :
Petite Mort de JIRI KYLIAN
I New then de JOHAN INGER
Premières !
OU LES BALLETS DE PRELJOCAJ
Brigades du ballet
Cliquez ici pour un point sur la Danse néoclassique dans CARMEN et l'Arlésienne :
Soirée rouge passion
Retrouvez mes publications de danse dans le site du Blog du Petit Bulletin :
Petite Mort de JIRI KYLIAN
I New then de JOHAN INGER
Premières !
Pour mieux me connaitre, voir aussi mon site personnel :
VOIR AUSSI Les ballets de JIRI KYLIAN sur MA CHAINE YOUTUBE MUSICA DANSE :
OU LES BALLETS DE PRELJOCAJ
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