BALLET GRAVITE D'ANGELIN PRELJOCAJ AU TNP A LA BIENNALE DE LA DANSE 2018
Un voyage intersidéral au pays de la danse et des étoiles :
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, Angelin PRELJOCAJ, Valérie MÜLLER devant le Cinéma le COMOEDIA le 18/09/2018, avec l'aimable autorisation des artistes |
Angelin PRELJOCAJ, le prince des chorégraphes décroche la lune pour sa nouvelle création, le ballet "Gravité" au TNP. La somme de tous les défis que l'être humain se lance face au poids afin de se maintenir debout, tenir à la verticale et à l'horizontale. Un voyage quasi-cosmique où en l'espace d'une 1H 20, le spectateur traverse l'univers à la vitesse de la lumière, explorant toutes les genres de la danse, du classique au néo-classique en passant par le modern jazz ou le contemporain voire le hip hop ou même la danse traditionnelle et ce sur différentes planètes du système solaire. Le spectateur dans sa capsule personnelle, agrippé à son siège en ressort subjugué jusqu'à se demander s'il est bien retourné sur terre après un atterrissage pourtant amorti. Carnet de voyage spatial, de la préparation au décollage jusqu'au retour sur notre planète, en passant par Jupiter, Mars, Uranus, Mercure et bien d'autres. Tout simplement stellaire.
Sources : Wikimedia Commons, Façade du TNP de VILLEURBANNE, lieu de la BIENNALE DE LA DANSE |
En ce 24 septembre 2018 au TNP de VILLEURBANNE, 12
danseurs de la compagnie de PRELJOCAJ
du Pavillon noir, nous livrent une incroyable performance technique où chaque
pas, chaque mouvement nous font tomber en admiration devant tant de maîtrise,
de souplesse et d'énergie. De véritables athlètes sur scène. Embarquement
immédiat pour une soirée d'exploration aux confins de l'univers, à travers les
hublots du TNP.
A
J-6 du décollage, un film au cinéma COMOEDIA
Mais, un tel voyage spatial se prépare afin de mieux
intégrer une oeuvre somme toute abstraite par rapport aux autres oeuvres que PRELJOCAJ nous avez habitué. Avec mes
élèves, je suis allée au COMOEDIA à Lyon 7, voir le 18 septembre 2018 le film POLINA, danser sa vie
du chorégraphe PRELJOCAJ et de Valérie MÜLLER, tourné en 2016. Cette projection a eu lieu en présence du chorégraphe lui-même et une discussion a été possible avec le public.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, Projection de POLINA, danser sa vie au COMOEDIA à LYON 7 le 18/09/2018 |
Une
belle entrée en la matière, qui raconte le parcours d'une jeune ballerine russe
qui se cherche, se perd et se trouve plus dans son élément qu'est la danse
contemporaine. Ce film a été inspiré de la BD de Bastien VIVES en noir et blanc qui avait reçu le Prix des libraires de la BD en 2011 et le Grand Prix de la Critique de l'ACBD en 2012.
Un parcours initiatique où chacun pourra se reconnaitre. Entre exigence, rigueur et discipline, la voie de la danse contemporaine nous appelle ou peut-être sommes nous aussi attirés par elle. Car la danse contemporaine, avec ses autres codes (la chute, le contrepoids, le rôle du partenaire, les contacts) permet d'exprimer les souffrances, les désirs et de s'impliquer dans ce qu'il y a de plus personnel.
Sources : Affiche du film POLINA, danser sa vie de PRELJOCAJ et MÜLLER |
Sources : 1ère de couverture de la BD, POLINA de Bastien VIVES |
Un parcours initiatique où chacun pourra se reconnaitre. Entre exigence, rigueur et discipline, la voie de la danse contemporaine nous appelle ou peut-être sommes nous aussi attirés par elle. Car la danse contemporaine, avec ses autres codes (la chute, le contrepoids, le rôle du partenaire, les contacts) permet d'exprimer les souffrances, les désirs et de s'impliquer dans ce qu'il y a de plus personnel.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, Valérie MÜLLER au COMOEDIA de LYON pour le film POLINA |
C'est bien le sens donné à la dernière scène du
film, où Polina trouve enfin son style et se libère. Dans ce film, la danseuse Anastasia SHEVTSOVA interprète avec passion et fraicheur son personnage dans une langue française impeccable.
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A la fin du film, j'échange quelques mots avec Angelin PRELJOCAJ autour de sa prochaine création qui sera finalement un condensé de toutes les gravités que l'on peut avoir sur les planètes du système solaire à partir des théories de NEWTON et d'EINSTEIN. A nous d'imaginer laquelle au lieu de l'imposer aux spectateurs. Angelin PRELJOCAJ et Valérie MÜLLER m'encouragent à continuer à ouvrir les jeunes à la danse afin que l'engouement deviennent plus important en France.
A la fin du film, j'échange quelques mots avec Angelin PRELJOCAJ autour de sa prochaine création qui sera finalement un condensé de toutes les gravités que l'on peut avoir sur les planètes du système solaire à partir des théories de NEWTON et d'EINSTEIN. A nous d'imaginer laquelle au lieu de l'imposer aux spectateurs. Angelin PRELJOCAJ et Valérie MÜLLER m'encouragent à continuer à ouvrir les jeunes à la danse afin que l'engouement deviennent plus important en France.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, le chorégraphe ANGELIN PRELJOCAJ et la réalisatrice Valérie MÜLLER devant le COMOEDIA, avec l'aimable autorisation des artistes |
A
J-1, quelques heures avant, une répétition de Gravité
J'ai eu la chance avec mes élèves d'assister à une
répétition du ballet gravité vers 16H au TNP, juste avant la dernière de ce
ballet. Un moment toujours unique et magique qui permet de découvrir quelques
figures du ballet, mises en lumières mais sans costumes. Un avant-goût de ce
qui nous attend. Sur la scène, l'assistant de ballet corrige les petits détails
de la veille si tant soit peu qu'il y en ait. Car pour nous tout est déjà si parfait.
Une figure en cercle nous fait déjà vibrer par sa réalisation à l'unisson. Puis
Angelin PRELJOCAJ arrive, nous fait
une petite révérence comme au début de tout cours de danse. L'ambiance est à la
fois décontractée et studieuse. On sent l'atmosphère de confiance entre tous
ces danseurs et on comprendra encore plus lors du ballet, qu'il en faudra ô
combien. Déambulation dans les coulisses et regard sur les costumes d'Igor CHAPURIN, légers,
fluides, design, même futuristes.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, coulisses du TNP, costumes pour le ballet "GRAVITE" DE PRELJOCAJ |
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, costumes de Gravité de PRELJOCAJ au TNP |
Décollage
réussi, un voyage entre pesanteur et apesanteur
L'embarquement dans le vaisseau PRELJOCAJ approche. Le coeur bat, la tension artérielle monte, la
respiration se fait plus rapide. Les premières notes de musique nous font
décoller doucement et je retrouve la figure du cercle vue en répétition mais
cette fois avec les costumes. Puis, le rythme s'accélère et nous voilà entrainé
dans un tourbillon de mouvements, projeter sur chaque planète. Les danseurs
évoluent en groupe, en duos, en solo et on devine des corps lourds sur Jupiter,
un ancrage au sol sur Saturne, une fluidité sur Mars, des corps enlacés sur
Saturne, une légèreté sur la Lune.
Sources : Pixabay.com, planètes |
A chaque gravité son paysage sonore de Bach, Daft Punk, Yannis Yenakis, Boulez, Ligeti et chorégraphique, dans un halo de lumière d'Eric SOYER, très épuré pour mettre en valeur ces corps célestes. Un trio de danseuses exécutent des figures au sol, les jambes s'enroulent et effectuent des ciseaux dans une souplesse à la limite de l'impossible. Les danseurs se mettent à simuler un haka en rythme pour exprimer la lourdeur et le poids du groupe. La musique de RAVEL nous emporte enfin dans un Boléro où les corps des danseurs s'agitent telle une explosion solaire à la manière de Maurice BEJART. La boucle est bouclée, le cercle formé par les danseurs du début se reforme. Je sens l'unité des danseurs par delà l'individualité des qualités techniques propres à chacun. Car pour Angelin PRELJOCAJ, il n' y a pas de danseurs calibrés mais des personnalités à la virtuosité variée. Pour lui, "un bon danseur est un corps affamé d'espace". Et avec le ballet "Gravité", l'espace utilisé est immense, il touche l'univers.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, affiche du ballet gravité, panneau dans le métro Bellecour de LYON |
Un
atterrissage en douceur
Les corps des danseurs retrouvent leur poids
terrestre après avoir expérimenté toutes les gravités. Les spectateurs ont été
conquis et sont désormais en gravité autour du ballet PRELJOCAJ.
Un niveau technique au sommet de l'art, à couper le souffle. PRELJOCAJ a réussi son challenge, faire défier la gravité à ses danseurs depuis les origines de la danse. Un voyage à remonter le temps et une projection vers ce que la danse pourrait être dans le futur lors d'une colonisation spatiale.
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, public du TNP pour le ballet "Gravité" de PRELJOCAJ le 24/09/2018, Biennale de la danse 2018 LYON |
Un niveau technique au sommet de l'art, à couper le souffle. PRELJOCAJ a réussi son challenge, faire défier la gravité à ses danseurs depuis les origines de la danse. Un voyage à remonter le temps et une projection vers ce que la danse pourrait être dans le futur lors d'une colonisation spatiale.
Sources ; pixabay.com, ballerine à la pleine lune |
Dans la galaxie de la danse, le chorégraphe PRELJOCAJ est devenu le maître de l'art du mouvement comme dans la Fresque, un ballet narratif inspiré d'un conte chinois.
La mise en orbite de ce ballet est désormais réussie puisqu'après le TNP, il part en tournée, comme au Théâtre de Mâcon le 16 octobre 2018, à Albi et au Luxembourg en janvier 2019, au Théâtre National de Chaillot à Paris en février 2019, à Marseille en avril 2019. Souhaitons lui le même succès que Le Parc, la Fresque, Roméo et Juliette ou même Blanche-Neige de PRELJOCAJ (voir photo ci-dessous). Quant' à nous, on aspirerait qu'à une chose : réembarquer pour un nouveau voyage dans le ballet "Gravité".
Je remercie Marie MULOT de la BIENNALE DE LA DANSE qui m'a permis de construire un projet artistique et culturel pour mes élèves et ainsi de découvrir l'univers foisonnant et merveilleux de PRELJOCAJ. Un grand merci à Angelin PRELJOCAJ et à Valérie MÜLLER pour leur disponibilité et leur aimable autorisation pour les photos prises avec eux. Bravo aux danseurs du ballet "Gravité". On a touché le sublime !
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