THE (R)EVOLUTION OF STEVE JOBS, UN OPERA DE MASON BATES
Le numérique en chantant et enchantant :
Créer
un opéra de A à Z, de la musique en passant par l'indispensable livret, puis
le mettre en scène, tels sont les défis à relever et notamment par le compositeur américain
Mason BATES, roi de la musique électro-symphonique. Un opéra du temps présent
sur un thème de la révolution numérique qui a bouleversé nos sociétés : un "biopic
d'art lyrique" d'une heure trente, sur le personnage de Steve JOBS et qui
utilise le numérique dans la mise en scène et l'argument. Pleine lumière sur
une nouvelle création opératique.
Sources : pixabay.com, image libre de droit, l'homme et le numérique |
Une
première découverte en 2014 à LYON en FRANCE
En 2014, j'avais eu la chance de voir et d'écouter Mason BATES, invité par Leonard SLATKIN, lors de deux concerts
à l'Auditorium Maurice RAVEL de LYON, une Première en France pour un concert en soirée le 4 décembre 2014 et un pour enfants le 6 décembre 2014.
J'avais pu découvrir à l'orgue "Digital Loom", puis "the B-sides" et surtout son oeuvre fétiche "Motherchip". Immersion totale dans un nouvel univers que je n'avais pas imaginé : marier le classique et l'électronique. Un résultat étonnant et agréable. Une prise de conscience même que ces univers opposés pouvaient tout à fait cohabiter et se fondre dans une entité propre. Voir compte-rendu de ces deux concerts dans l'Onglet Musique de ce blog. Depuis, abonnée à la newsletter de Mason BATES, je reçois régulièrement des nouvelles en anglais de ses productions et de son activité et je visite son site www.masonbates.com qui insère certaines de ses musiques à écouter. Voir-ci-dessous le Making of de "The (R)evolution of Steve JOBS depuis Youtube :
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, Auditorium LYON (FRANCE) le 4 décembre 2014, concert Mason BATES, au fond la lumière de son Mac |
Sources : Sandrine RAMBAUDJ, concert à l'Auditorium de LYON (FRANCE), du 6 décembre 2014, MASON BATES dans l'ombre, ses PC allumés |
J'avais pu découvrir à l'orgue "Digital Loom", puis "the B-sides" et surtout son oeuvre fétiche "Motherchip". Immersion totale dans un nouvel univers que je n'avais pas imaginé : marier le classique et l'électronique. Un résultat étonnant et agréable. Une prise de conscience même que ces univers opposés pouvaient tout à fait cohabiter et se fondre dans une entité propre. Voir compte-rendu de ces deux concerts dans l'Onglet Musique de ce blog. Depuis, abonnée à la newsletter de Mason BATES, je reçois régulièrement des nouvelles en anglais de ses productions et de son activité et je visite son site www.masonbates.com qui insère certaines de ses musiques à écouter. Voir-ci-dessous le Making of de "The (R)evolution of Steve JOBS depuis Youtube :
Un
opéra sur le numérique
La dernière création en date est un opéra, le
premier de sa carrrière. En 18 scènes, il met en musique la vie et les
inventions de Steve JOBS, le fondateur d'Apple. Ce génie qui a donné au monde
le MAC, l'iPod, l'IPhone, Pixar.
Sources : pixabay.com, image libre de droit, produits APPLE |
C'est Mark
CAMPBELL qui en est le librettiste. Un opéra en forme d'hommage qui a même
permis à Mason BATES de travailler sa musicalité électronique sur un Apple, son
instrument !
Sources : pixabay.com, image libre de droit, bureau APPLE |
Sources : pixabay.com, image libre de droit, bureau APPLE |
Steve
JOBS
est né en 1955 et décède en 2001. L'oeuvre se focalise entre 1965 et 2007 avec
des flashbacks comme la construction de l'ordinateur dans son garage, le
lancement d'un terminal révolutionnaire, une cérémonie de mariage boudhiste.
Sources : gettyimages, image libre de droit, STEVE JOBS |
Un
homme qui apprend à être de nouveau. On passe en revue son enfance, l'invention
du IPhone, ses années de collège. Après un film et de multiples documentaires, cet
"opéra biopic" nous dépeint un tout autre visage de Steve JOBS, plus
profond et plus humain.
Sources : gettyimages, image libre de droit, STEVE JOBS |
Des
personnages secondaires majeurs dans la vie de Steve JOBS
Le baryton Edward
PARKS a opéré une véritable transformation physique pour incarner le
visionnaire Steve JOBS.
Sources : pixabay.com, image libre de droit, STEVE JOBS |
Mais on
retrouve à ses côtés une multitude de personnages, qui l'ont accompagné dans sa
quête personnel et son parcours professionnel. Sa femme Laurene avec la
mezzo-soprano, Sasha COOK. L'amour
de Laurene est rédempteur c'est à dire le remet sur le droit chemin de l'état
d'esprit positif et créatif, lui qui avait une âme si blessée. Voir la scène 2, ci-dessous depuis Youtube :
Steve JOBS est marié par son maître Zen, OTAGAWA KÔBUN (1938-2002) interprété par le basse WEI WU. Voir la scène 3, ci-dessous depuis Youtube :
Steve JOBS est marié par son maître Zen, OTAGAWA KÔBUN (1938-2002) interprété par le basse WEI WU. Voir la scène 3, ci-dessous depuis Youtube :
Son ami Steve
WOZNIAK est son partenaire d'affaires joué par le ténor Garrett SORENSON. Voir la scène 5, ci-dessous depuis Youtube :
La soprano Jessica E. Jones est sa petite amie Chrisann. Le tout est accompagné du choeur, comme pris à témoin des inventions. Voir l'Ouverture et la scène 1, ci-dessous depuis Youtube :
La soprano Jessica E. Jones est sa petite amie Chrisann. Le tout est accompagné du choeur, comme pris à témoin des inventions. Voir l'Ouverture et la scène 1, ci-dessous depuis Youtube :
Un
amalgame d'inspiration musicale
La musique de Mason
BATES trouve ici différentes inspirations, électronique, folk contemporaine,
classique. On ne retrouvera pas de leitmotiv à chaque personnage comme chez WAGNER ou MOZART mais un monde de sons individuels. L'oeuvre peut être lue à
différents niveaux avec une tonalité différente pour exprimer les personnages.
A chaque personnage, un style de musique. Le maître Zen verra par exemple,
l'introduction du gong chinois pour la prière tibétaine. Mais aussi, chaque
interprète dispose d'un amplificateur, fait très rare à l'Opéra, pour compenser
le niveau de son électronique. Dès les premières notes, je reconnais la marque
de fabrique propre à Mason BATES. Mon oreille est aguerrie. Elégant et savant mélange des genres, explosif. L'innovation est pour lui ici, l'insertion de la voix lyrique au
coeur de sa musique. Une sorte de parlé chanté. Voir le Trailer ci-dessous depuis Youtube :
Une
mise en scène très visuelle
Féerie des sons mais aussi des lumières pour
retranscrire l'univers numérique dans lequel Steve JOBS a évolué.
Sources : pixabay.com, image libre de droit, Un Apple store à New York |
On ne sera par surpris de voir projeter des fonds d'écran, des icônes de notre IPhone en guise de décor ou d'évoquer des atmosphères soit de présentations officielles de Steve JOBS lors de ses conférences ou soit plus méditatives et naturelles.
Sources : pixabay.com, image libre de droit, icônes réseaux |
Une
diffusion américaine puis mondiale
La Première de cet Opéra a eu lieu le 22 juillet 2017 à
l'Opéra de SANTA FE au Nouveau Mexique. Puis, l'oeuvre va voyager à San
Francisco.
Sources : bannière Opéra |
Elle est d'ailleurs programmée dans la nouvelle saison
2018/2019 de l'Opéra de SEATTLE, au nord-ouest des Etats-Unis. Voir le Trailer
de la nouvelle saison ci-dessous depuis Youtube :
Hors du contexte géographique américain, on pourra
apprécier son opéra avec la sortie d'un CD complet, enregistré en 2017 à
l'Opéra de Santa Fe, sous la direction du chef d'orchestre Michael CHRISTIE, chez PENTATONE. Ecoutez des extraits en cliquant ici : opéra STEVE JOBS
Sources : couverture du CD The (R)evolution of Steve JOBS chez PENTATONE |
En souhaitant qu'une salle d'opéra française ait la
bonne idée d'accueillir un jour cette nouvelle création pour pouvoir le voir en
vrai. L'appel est lancé !
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